mardi 31 janvier 2012

Wegelin & Co rachetée par Raiffesen

Mini "cataclysme" dans l'industrie bancaire Suisse : Wegelin & Co est rachetée par Raiffesen (lire le Wall Street Journal).

Wegelin & Co était doublement célèbre, tant du fait de son ancienneté que de la personnalité de son dirigeant, Konrad Hummler, dont la newsletter était devenue une référence.
Simplement, Wegelin n'échappe pas aux problèmes rencontrées par les banques suisses avec le fisc US (lire l'article du Financial Times du 27 Jan.), ce qui a poussé les clients à retirer leur argent (voir Reuters).

Quelle conclusions pour l'industrie financière ?

  • les survivants locaux, privés comme Lombard Odier Darier Hentsch ou cantonaux comme la Banque Cantonale Vaudoise, vont être renforcés.
  • le on shore banking des suisses en France (Crédit Suisse, Mirabaud) devrait être gagnant également s'il parvient à se donner une touche locale
  • les autres concurrents internationaux (dont les français BNP Paribas, SG Private Banking, etc) ne se priveront pas non plus
  • il est probablement temps d'alléger les portefeuilles diversifiés d'une partie de leurs francs suisses (tant pour cette raison que du fait des interventions de la BNS sur le marché)

lundi 30 janvier 2012

Paris dégradée par S&P

La région Ile-de-France et la Ville de Paris ont perdu lundi 30 janvier leurs notes "triple A", les meilleures, qui ont été abaissées d'un cran par l'agence de notation Standard & Poor's (S&P) dans la foulée de la dégradation de la note de la France le 13 janvier.

source : Le Monde

vendredi 27 janvier 2012

Surtaxe sur les banques : note de la FBF

"Les banques s'acquittent notamment de la taxe sur les salaires qui s'élève à 1,6 milliard d'euros par an" mais aussi à "la taxe bancaire sur le risque systémique dont le coût est de 460 millions d'euros pour 2011 est prévue pour atteindre le milliard d'euros dès 2013 mais également les cotisations nouvelles pour le fonctionnement de l'ACP, de l'AMF (depuis 2010 et 2011) et la cotisation exceptionnelle pour le relèvement du plafond de garantie des dépôts"

jeudi 26 janvier 2012

Les banques invitées à miser sur les quartiers populaires

Un article de la Croix d'hier matin affime que les banques sont invitées à miser sur les quartiers populaires. C'est en partie un peu drôle car la crise du subprime est partie d'une incitation, pour les banques à investir dans les quartiers populaires.

Plaisanterie mise à part, un tel appel n'a pas vraiment lieu d'être : si des projets rentables existent en banlieue, et ils existent, alors les institutions financières n'ont pas besoin d'appel de quiconque pour aller les financer : celles qui y vont seront naturellement récompensées par un bon couple risque rendement.

De plus, ces institutions existent déja, le Goldman Sachs Urban Investment Group ou Citizen Capital, par exemple.

mercredi 25 janvier 2012

La question du Glass Steagall Act

La campagne électorale qui se déroule en France, aux Etats Unis et dans une dizaine d'autres états en ce moment permet de remettre sur la table un vieux débat : est ce que les banques devraient être universelles, un modèle censé d'une part, leur permettre de lisser les cycles en répartissant les risques, et, d'autre part, de mieux servir les clients (cross selling) ?

Bonne question, sachant que d'un coté, la création des mastodontes too big to fail, associée à la dispertion du risque de crédit (par la titrisation) est à l'origine de la méfiance que les institutions financières entretiennent entre elles, et, de l'autre coté, seules des banques effectivement spécialisées (Lehman, Northern Rock) ont connu de vrais problèmes depuis 2008.

mardi 24 janvier 2012

Pressions de toutes parts sur les banques

Entre Standard & Poor's qui abaisse d'un cran les notes de trois grands groupes bancaires français (Société Générale, Crédit Agricole, BPCE) et privé de son triple A la Caisse des Dépôts et Consignations et Christine Lagarde, directrice du FMI, qui appelle les banques à prendre leurs pertes sur les crédits souverains, on peut dire que les établissements financiers n'ont pas la vie facile.
Exactement le genre d'environnement qui doit inciter les épargnants à éviter ce genre d'actions. C'est pourtant le contraire, puisque les bancaires prennent jusqu'à 30% depuis le début de l'année.

lundi 23 janvier 2012

Assouplissement de Bale 3, la rumeur du jour

L'Assouplissement de Bale 3, c'était la rumeur du jour. Elle a permis aux banques, aux françaises notamment, de bondir en bourse (lire cbanque ).

Ca ne semble pas correspondre à l'avis de Bruxelles, qui a déclaré qu'ils respecteront scrupuleusement le calendrier de mise en place des dispositions de Bâle 3. cf l'Agefi.

dimanche 22 janvier 2012

collecte de dépôts : forte performance des banques françaises

La nouvelle, c'est que Fitch Ratings a salué la semaine dernière les bons chiffres de collecte des banques françaises.

Depuis près de deux ans, elles ont mis l'accent sur la collecte des dépôts pour se préparer à l'entrée en vigueur, début 2013, du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III. Pour ce faire, elles ont poussé dans leurs réseaux les livrets d'épargne fiscalisés (hors Livret A et LDD notamment) ainsi que les comptes à terme, en proposant souvent des taux d'intérêt attractifs, au détriment notamment de l'assurance vie (hors bilan), un autre support d'épargne longue. Résultat : 130 milliards d'euros déposés en plus, en 2011, par les français, sur leurs comptes.

Du coup, ces chiffres étant connus, on imagine mal comment les notes des banques françaises! pourraient être autant degradées par Moody's dans les prochains mois que les banques des autres pays (cf l'article de Zonebourse).


samedi 21 janvier 2012

Banques européennes : jusqu'au 30 juin pour recapitaliser

Avec, comme l'affirme la Tribune, 115 milliards d'euros de fonds propres supplémentaires pour les banques d'ici au 30 juin 2012, les marchés vont devoir gérer :
  • l'effet d'éviction, car les Etats eux-aussi sont à la recherche de cash
  • le poids du ralentissement économique induit par le fait de pouvoir financer de manière moindre les PME et autres risques élevés
  • l'impact de la perturbation des activités sous tension, faute de financement (avions, bateaux, PFI)
  • l'afflux d'actifs financiers à céder, et donc leur valorisation potentiellement plus faible du fait de l'acceptation de décotes
On peut dire que ça ne sera pas simple

vendredi 20 janvier 2012

Italie : Mario Monti libéralise l'économie pour la dynamiser

Mario Monti, premier ministre d'Italie, libéralise en vue de relancer l'économie du pays entré en récession.

Taxis, pharmacies, transports publics locaux, distribution d'essence, gaz, professions libérales: les secteurs qui seront plus ouverts à la concurrence sous l'effet de ces mesures sont nombreux.

Selon les premiers éléments ayant filtré dans la presse, ce plan prévoit notammentl'augmentation du nombre de licences de taxis, la hausse du nombre de pharmacies, la liberté de choix des fournisseurs pour certaines stations-service ou l'abolition des tarifs minimums des avocats ou des notaires...

Afin de faire baisser les prix du gaz en renforçant la concurrence, le gouvernement compte en outre obliger le géant de l'énergie ENI à céder son réseau de transport Snam Rete Gas.

Par contre, rien de spécifique dans ce plan ne semble consacré aux banques qui, il est vrai, sont déjà très décentralisées et concurrentielles sur le marché Italien. Elles ont de plus des sujets spécifiques d'augmentation de capital à gérer.

En tout cas, Monti propose les réformes que les analystes attendaient.


Italian Banks Are in `Catch-22,' Gallo Says par Bloomberg

jeudi 19 janvier 2012

Après les sommets du G20, quelles réformes pour la finance (jeudi 19 janvier 2012)

Deux mois après le G20 de Cannes, où en sommes nous dans la réforme de l’économie mondiale ? les marchés sont-ils régulés ? Les matières premières sont-elles sous contrôle ? La place financière de Paris a -t-elle encore sa chance dans la compétition mondiale ?
Un débat avec :
Carole d’Armaillé, directrice de la communication, Paris Europlace
Alexandre Baradez, senior sales trader, Saxo Banque
Philippe Herlin, chercheur en finance, CNAM
Xavier le Blan, directeur général, Prim Finance
Bruno Sahok, président, Sahok Finance & Conseil

mardi 17 janvier 2012

Perdre le triple A ...

... pour passer à AA+, c'est, comme le rappelle très justement Olivier Delamarche ce matin sur BFM, passer de 20 à 19, et admettre que la dette passe d'une probabilité totale de remboursement à une probabilité simplement très forte.

Un propos censé qui tranche avec la réponse du Président de la République à un journaliste de Reuters, hier à Madrid.


Pour approfondir le sujet des agences de notation

lundi 16 janvier 2012

Le FESF dégradé

L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé lundi 16 janvier qu'elle abaissait la note à long terme du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la dégradant de AAA à AA+. S&P confirme la note à court terme A-1+ et précise que la perspective est en développement. Source le Monde.

Pas encore né, déjà dégradé. Les hommes politiques vont devoir se creuser la têt pour trouver l'instrument du fédéralisme budgétaire en Europe ...

A propos du FESF, selon un journaliste éco de Libé.






Et l'opinion toujours tranchée d'Olivier Delamarche.
Le FESF/MES est la dictature des banquiers par rikiai

dimanche 8 janvier 2012

La taxe Tobin en conclusion du colloque "Nouveau Monde"

"Un monde sans règle est un monde en danger. Il faut des règles ; il faut des limites. Les paradis fiscaux sont inacceptables. Les hedge funds non contrôlés sont inacceptables. Le fait que des sommes considérables s'abattent sur un pays parce qu'il n'y a pas de règle de circulation de capitaux dans le monde crée des bulles spéculatives, qui explosent et qui créent de la souffrance. C'est inacceptable.


Le fait que les transactions financières soient les seules transactions exonérées de toute taxe, c'est inacceptable. Lorsque vous achetez un appartement, dans tous les pays du monde vous payez une taxe, lorsque vous allez dans un supermarché pour vous nourrir, vous payez une taxe. Lorsque vous faites des transactions financières, vous ne payez pas de taxe. Qui peut comprendre une chose pareille ? Qui peut l'accepter ?





C'est la raison pour laquelle la France milite pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières. Je le dis sous le contrôle du Ministre des Finances : nous n'attendrons pas que tous les autres soient d'accord pour la mettre en œuvre ; nous la mettrons en œuvre parce que nous y croyons. Et parce que je crois à l'émergence d'une opinion publique mondiale, qui se tournera vers tous les gouvernements du monde et qui leur dira : « pourquoi ne faites-vous pas ce qu'eux ont fait ? ».





Nicolas Sarkozy, Président de la République










Sans même rentrer dans l'analyse du bien fondé de cette taxe, et sans mentionner le fait que le Président de la République dénonçait cette taxe il y a quelques années, relevons simplement l'inexactitude, dans "Le fait que les transactions financières soient les seules transactions exonérées de toute taxe, c'est inacceptable. Lorsque vous faites des transactions financières, vous ne payez pas de taxe."





1. Les banques paient de la TVA


2. Si ces banques font des bénéfices sur leurs opérations, elles paient de l'IS


3. Si les opérateurs de ces banques ont du variable (bonus), ils paient la taxe sur les bonus





L'avocat fiscaliste de formation qu'est le Président de la République ne saurait ignorer ces éléments.

jeudi 5 janvier 2012

Jean-Pierre Mustier was right ...



Challenges Magazine racontait, début décembre dernier, que Jean-Pierre Mustier, l'ex patron de la banque d'affaires SGCIB (voir le portait de l'Agefi), prévoyait "l'apocalyse financière". On peut dire qu'il ne s'est pas trompé de beaucoup, pour l'instant, notamment au vu de ce qui se passe au sein d'Unicredit, son nouvel employeur.

Certes, les problèmes avaient été identifiés, notamment par Zerohedge.

Mais aujourd'hui, c'est tout simplement du -16.86% pour Unicrédit (voir Yahoo ! Finance), qui a annoncé une augmentation de capital assez massive (et qui, dans son prospectus, cite le break up de la zone Euro comme un des facteurs de risque possible, histoire d'en rajouter ...).

2012 commence en force.

Pour Approfondir
Augmentation de capital - Vernimmen



Tout sur l'augmentation de capital par Allofinance






EMLV - EMLV-S09-ACF com. fi. - cours 4

Chers étudiants, le cours est reporté, Mathieu vous donnera le nouvel horaire en fonction des contraintes d'emploi du temps.