lundi 23 mars 2020

Pendant le confinement lié au Covid 19 : la finance au cinéma

L'épidémie de coronavirus qui affecte actuellement l'Europe et le Monde impose aux citoyens de rester chez eux, et de limiter leurs déplacements.

Cette situation de confinement se verrait sur de nombreux secteurs économiques, à commencer ceux directement affectés, en France et en Italie, par les ordres de fermeture, tels que les commerces non essentiels (cafés, restauration, loisirs, transport aérien), mais aussi ceux impacter par l'absence de leurs clients habituels.

Elle se voit également sur l'impact de la présence des gens chez eux sur la consommation d'internet, notamment en raison du streaming. Vodafone a constaté une hausse de 50% du trafic de données sur ses réseaux, mais le PDG d'Orange, lui, reste confiant.

Les Echos notent que face au risque d'engorgement des réseaux, Netflix a décidé, en réponse à une demande de la commission Européenne, de réduire la qualité de ses vidéos pendant 30 jours.
Et apparemment, Thierry Breton, le commissaire européen en charge de l'industrie, a également obtenu de YouTube (Google) le même type d'engagement.








Alors, quitte à consommer du streaming, autant lier divertissement et pédagogie, avec la finance au cinéma.

Notons, hors cinéma, la BD "Largo Winch - Introduction à la finance".
Le scénariste est Olivier Bossard, professeur de Finance et Directeur Exécutif du MSc Finance à HEC Paris.








De quoi aborder de manière pédagogique et ludique les concepts de fusions & acquisitions, de krach boursier, de stock options, de high frequency trading, de subprimes, de hedge funds ou de produits dérivés.


En matière de films, il y a évidemment les classiques, à commencer par The Social Network, visible sur Netflix, qui raconte l'histoire de la création de Facebook.





Avec The Social Network, outre le fait que le film est distrayant, on comprend tout de suite les notions de venture capital, d'augmentation de capital et de différentes classes d'actions.



Parmi les classiques, on trouve aussi Wall Street (1987).





Certes, ce film illustre un contexte qui n'a plus tout à fait grand chose à voir avec aujourd'hui. En revanche, il permet de bien comprendre les notions d'OPA et de défense boursière white knight ainsi que le concept de délit d'initié.


Sa suite, Wall Street - Money never sleeps (2010), tente de démontrer que, comme en 1987, l'avidité, ajoutée au phénomène d'absence de responsabilité ("moral hazard"), ont mené à la crise boursière de 2008.






Mais Wall Street - Money never sleeps est bien moins explicatif que Margin Call.






Margin Call explique, du point de vue de différents acteurs au sein d'une banque d'investissement, comment les équipes ont réagi à la crise suite à un problème de valorisation de Mortgage-Backed Securities (MBS) dont la volatilité pouvait potentiellement menacer la survie de la banque. Margin Call permet donc de comprendre les problématiques de valorisation en middle office, ainsi que le concept de liquidité/illiquidité, sans oublier le rôle d'un front office dans la vente de produits.


Enfin, sur Arte, si vous n'avez pas suivi les aventures de Jana Liekam, structureure dans une très grosse banque allemande, regardez "Bad Banks" (au moins la saison 1, la 2 est un peu moins intéressante).









Outre les problématiques managériales, la série Bad Banks aborde les thèmes de catastrophe bonds, de defeasance, de produits toxiques, de produits structurés, de produits dérivés, de financement structuré, ainsi que les fintechs ou encore le problème des organismes too big to fail.

Parmi d'autres films qui valent la peine, n'oublions pas The Big Short.








Après, il existe beaucoup d'autres films qui ont pour background l'univers financier. Tous n'ont pas un intérêt particulier. Certains sont même trop simplistes pour pouvoir être pris au sérieux. D'autres n'ont pas d'autre vocation que d'être uniquement du pur divertissement.

Enfin, on remarquera que si la finance de marché, par son coté spectaculaire et mystérieux, du point de vue du public, est abondamment traité par le cinéma, on voit peu de films sur la finance d'entreprise, le contrôle de gestion, la gestion de trésorerie … et quand ils essayent de traiter le sujet, cela donne des films du type Le comptable (vo : the accountant), avec Ben Affleck, visible sur Netflix.







Mais le film The Accountant tient plus du film d'action, un peu à la façon de Jack Ryan, la série de notre analyse financier préféré, celui qui ne se voit pas aller au Yemen.






Bon visionnage !

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