Les stratégistes ne voyaient pas de facteurs de soutien aux niveaux actuels de valorisation des marchés. Mais ils ne trouvaient pas non plus de raison de croire à un rerating.
On peut dire que l'actualité de la nuit dernière leur a fourni un bon prétexte pour ajuster leur scénario.
"Le retour du risque géopolitique", comme le titre l'Echo.
En réalité, si on regarde bien, il n'avait pas disparu. Par exemple, le 7 novembre dernier, l'agence Moody's Investors Service avait réduit ses perspectives mondiales pour 2020 à cause de l'incertitude liée aux risques géopolitiques. Leur note à ce sujet était claire.
Maintenant que nous sommes face à ce signe noir qui, vu d'Europe, a un tout petit commencement d'air de Sarajevo 1914, que va t-il se passer ? Face à l'assassinat ciblé du General Soleimani, l'Iran a déjà promis qu'il chercherait à se venger.
Les conséquences boursières n'ont pas tardé. Logiquement, le pétrole a un peu monté et les compagnies aériennes comme Air France KLM ou Lufthansa se sont effrondrées.
Inversement, Northrop Grumman et Lockheed Martin ont fait mieux que résister, et il n'y a pas de raison pour que le trend ne se prolonge pas pour des acteurs comme General Dynamic qui apparaissent raisonnables du point de vue des multiples.
Toutefois, nous ne sommes pas en 1991. Nous sommes en territoire inconnu. Le conflit qui s'annonce ne se concentrera pas sur des batailles de tanks à l'ancienne, ou alors juste en complément d'une palette d'outils dont le public n'aura pas forcément conscience immédiatement.
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