Ce lundi, les volumes et le newsflow ont été particulièrement peu importants, en raison du Martin Luther King Day. Il s'agit de la fête observée au niveau fédéral américain, tous les 3emes lundi de janvier, en mémoire de la date d'anniversaire de Martin Luther King. Wall Street était donc fermée.
C'est l'occasion de se souvenir du fait que les Etats Unis représentent la moitié de la capitalisation boursière.
Les choix de financement des entreprises, par dette ou par fonds propres, ainsi que les choix liés au financement de la retraite, par répartition ou par capitalisation, mais aussi l'appétence pour le risque expliquent les différences entre pays.
Ainsi, dans un pays où chacun finance sa retraite en épargnant, et ou le financement en fonds propres est possible même pour les entreprises qui ne gagnent pas encore d'argent, la bourse joue son role.
Le Wall Street Journal, qui s'appuie sur une étude du professeur de finance Jay Ritter, de la University of Florida, nous apprend qu'en 2018, plus de 80 % des sociétés ayant rejoint les marchés américains cette année, en 2018, perdaient de l'argent un an plus tôt. Autrement dit, une majorité des IPO ont concerné des entreprises encore en phase de croissance et développement.
Et, fin 2019, selon des données de la Société Générale, 4 entreprises américaines cotées sur 10 ne dégagent aucun profit. Une proportion qui n'avait plus été observée depuis la fin des années 1990 aux États-Unis, note Trading View BFM Business. Autrement dit, une part significative des entreprises cotées en bourse aux Etats Unis ont des actionnaires qui misent vraiment sur le long terme.
A l'aune de ces chiffres, et au vu de la nécessité de tout faire pour développer la culture actionnariale en France et en Europe, on comprend mieux les regrets formulés par Charles-Henri d'Auvigny, de la F2iC, sur l'IPO de la Française des Jeux. Celle si a simplement consisté à faire bénéficier l'Etat, ancien actionnaire majoritaire de la FDJ, d'un mécanisme de liquidité, sans accompagner l'opération d'une augmentation de capital visant à financer du développement et des projets d'avenir.
A cet égard, le développement, certes limité, du crowdfunding equity et du pré-IPO, constitue un élément intéressant pour permettre aux actionnaires particuliers d'investir dans les petites entreprises et donc dans l'économie de leur pays.
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